Autre quartier, autres façades... Une librairie à la devanture très ancienne. Il y a même une petite cloche qui tinte quand on entre. Un vieille homme est assis derrière un vieux comptoirs, absorbé par la lecture d'un ouvrage ancien. J'adore l'odeur des vieux livres, et là, je suis servie ! J'ai l'impression d'avoir changé de siècle ! Je jette un coup d’œil circulaire à la boutique. Des rayons remplis d'ouvrages d'occasion, qui ont vécu je ne sais combien de vie avant d'arriver ici. Dès que le vieux monsieur aperçois Maître, il se lève d'un bond en souriant :
« Ah ! Bonjour X ! Je ne savais pas que tu devais venir ! Ca me fait bien plaisir ! Mademoiselle..., ajoute-t-il en s'inclinant légèrement - Bonjour George. Moi aussi ça me fait plaisir, dit Maître en souriant franchement. Tu peux m'ouvrir l'enfer ? » L'enfer... Rien que ça... Pourtant, on devait acheter des livres... Pas des ustensiles que j'imagine qu'il possède déjà... Je dois décidément passer mon temps à écarquiller les yeux, car le vieux monsieur sourit et continue en déverrouillant une porte au fond du magazin : « L'enfer est un terme utilisé pour désigner une partie de la bibliothèque où sont rassemblés les livres les plus sulfureux ou même interdit. Je tiens une bouquinerie grand public... Je préfère garder les ouvrages qui le sont moins à l'abri des regards ». Il ajoute un petit clin d'oeil à la fin de sa phrase en nous emmenant dans l'arrière boutique. « Voilà. Tu connais, de toute façon... Je te laisse voir ce que tu veux » dit-il à Maître avant de retourner dans la boutique, tout en me gratifiant à nouveau d'un petit clin d’œil amusé au passage. Nous somme dans un petit réduit, dont les livres occupent les 4 murs jusqu'au plafons. Il n'y a aucun meubles, juste quelques piles de livres posées au sol, qui attendent d'être triés, je suppose. Je vois également une grande échelle qui sert à aller jusqu'en haut des étagères. Je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse y avoir autant de livre de ce genre... Maître referme la porte doucement derrière le vieux monsieur. A-t-il une idée entête ? Comme au restaurant ? Est ce pour ça que le vieux monsieur paraissait aussi amusé ? « Tiens, déjà, celui là ! » Sa voix me tire de mes réflexions, et il me tend un petit ouvrage de poche. Je regarde la couverture. Le titre « Le lien ». Sur la photo, un dessin au crayon gris d'un portrait de profil d'une soumise qui remonte élégamment ses cheveux et qui porte un collier... Je ne sais pas encore ce que ce livre va bouleverser en moi. Lui continue de chercher des livres. Mais il ne me les donne pas. Il les garde en mains. Sans me jeter un regard, il me lance « Non, tu le liras seule. Il faut que tu sois au calme », alors que j'étais en train d'ouvrir l'ouvrage. Je referme le livre doucement et le garde en main précieusement. J'attends sagement, sachant qu'il ne va rien se passer de sexuel. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens. Il n'est pas dans cet état d'esprit. Il choisit des livres pour moi. Il y met un soin particulier. Reposant parfois un ouvrage en marmonnant. Je savoure juste ce moment où je suis avec Lui, coupée du monde. Le monde se résume à ce réduit. J'observe son dos, ses mouvements vifs pour saisir un livre. J'essaie de deviner son expression alors qu'il se plonge dans la lecture de quelques pages... Il choisi ainsi 4 ou 5 livres dans cet « enfer », se retourne et me dit doucement « On y va ». Je sors de cette torpeur en clignant des yeux. « Ca va ? » me demande-t-il en me passant la main sur le bras. « Oui oui » repondis-je d'une voix un peu plus roque que d'habitude Nous sortons du réduit et retournons au monde... Maître attend légèrement en retrait que les deux personnes au comptoire aient réglés leurs achats, et il s'approche. Le vieux monsieur souri toujours « Tu as trouvé ton bonheur ? - Comme toujours, Georges... Comme toujours... Tu me fais tout livrer là ? toujours en tendant cette carte de mon hôtel. Il a doit en avoir un stock, je suis sûre... - Bien sur ! Je t'envoie la facture ? - S'il te plait. - Et bien je te fais ça de suite. Bonne fin de journée. Et bonne lecture » ajoute-t-il dans ma direction, avec son désormais traditionnel clin d'oeil Nous remontons sur le scooter, et nous repartons dans paris. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, mais il fait noir. Retour à l'hôtel. Desk « Il y a un paquet d'arrivé pour vous, Monsieur. Je fais monter ? - Oui, s'il vous plaît. J'attends d'ailleurs un deuxième paquet. Pourrez vous le faire monter dès qu'il arrive ? - Bien sûr monsieur. - Merci d'avance » Clés, ascenseur. Nous sommes dans la chambre. « Tu vas aller prendre un bain en attendant que les ouvrages nous soient livrés. Une fois que tu te sera lavée et rasée de près, tu te maquilleras légèrement. Et tu mettras le harnais, les entraves et le collier. Le corset sera pour une autre fois. - Bien Maître » Je gagne la salle de bain, met l'eau à couler. Je me plonge dans l'eau brûlante comme je l'aime. Une pensée m'arrive brusquement. Mettre le harnais... Mais est-ce que je garde mes sous-vêtements ? On va dire que non... Vu ses demandes précédentes, je suppose qu'il me veut nue... Un léger bruit à la porte de la chambre. Le garçon d'étage avec le premier paquet. Un autre léger bruit à la porte de la salle de bain. Un grattement et sa voix « J'entre ». Il me regarde dans le bain un instant et pose le harnais et les entraves sur la chaise. Il prend mes vêtements et sous vêtements au passage. Bon, ben comme ça c'est clair... Ce sera nue... Je peux tranquillement profiter du bain... Je l'entends téléphoner depuis la chambre, mais je n comprends pas ce qu'il dit. Une fois l'eau refroidi, je sors et entreprend de me raser bien comme il faut. C'est fou la vitesse à laquelle repousse ces poils... Maquillage. Léger. Je me débat quelques instants avec le harnais pour en trouver le sens, puis le passe comme Dame M me l'avait passé. J'ajoute les entraves de poignets et de chevilles. Je termine par le collier. Instinctivement, j'ai respecté ses consignes dans l'ordre où il me les a données. Je me pose devant le miroir et m'observe. Je suis étonnamment calme et sereine. Je me regarde comme a mon habitude droit dans les yeux. Je me suis promise un jour de ne jamais rien faire qui m'empêche de soutenir mon propre regard. Un autre bruit à la porte de la chambre. Les livres sûrement. « Les livres sont arrivés. Tu es prête ? » Ah ben voilà. C'était bien ça. En guise de réponse, je sors de la salle de bain. Je me tiens droite, les bras le long du corps, mais je ne suis plus aussi calme à l'intérieur... En effet, son regard s'est posé sur moi. Ce regard acier qui me transperce et me fait perdre tous mes moyens. Je suis perdue, affolée, et sidérée en même temps. Mon corps ne trahis pas une once de ce trouble. Mes yeux se baissent cependant pour qu'il ne puisse pas voir en moi. C'est mon dernier rempart. La dernière porte qui est encore fermée, alors que je suis nue et harnachée devant lui. La sentence tombe de suite : « Lève les yeux ! ». J'obéis. Sa voix a claqué, comme cette dernière porte qu'il enfonce. « Je vais t'expliquer ce qui va se passer maintenant. Tu vas avoir ta première séance. Je suis sûre que tout va bien se passer, mais au cas où, il nous faut convenir d'un safeword. Tu te souviens, on en a parlé tout à l'heure. Un mot qui, si tu le prononce, arrête instantanément la séance. Il ne faut pas le prononcer à la légère, il faut vraiment que tu sois arrivé au bout de tes limites. Parce que le but est justement de te faire sortir de ta zone de confort. Donc, ne le sort pas à la moindre difficulté. Nous sommes d'accord ? » Je hoche la tête pour acquiescer. Je me souviens. De la suite aussi, puisque nous en avons déjà parlé au restaurant. « Bien. Si tu sens que ça ne va pas, tu te souviens aussi, il y a le code couleur. Vert, tout va bien. Orange, je ne suis plus dans ma zone de confort. Rouge, ça commence à être vraiment pénible. Quand je te poserai la question de savoir comment tu te sens, il faut me répondre honnêtement avec l'une de ces couleurs. Ça va me permettre de savoir aussi jusqu’où je peux aller sans danger. Ce soir, tu vas me faire la lecture. Je veux prendre plaisir à cette lecture. J’attends donc le ton, le rythme, la fluidité qui convient à ce texte. Pour chaque erreur, hésitation, ou autre, tu recevras un coup de cravache (Il me désigne la cravache sur le lit. Petite et nerveuse, elle doit pincer, me dit une voix dans ma tête). Plus tu te rompe, plus les coups seront forts. Plus te resteras concentrée, moins tu recevras de coups. Tu vois ce coussin ? (il me désigne un petit coussin au sol) C'est désormais ta place, à mes pieds. Prends place, à genoux. Voici le livre. Attends que je me sois installé à mon tour, et commence ta lecture... »
4 Commentaires
WINTER
24/2/2018 15:50:52
Bonjour Solana
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Alexandre
29/9/2019 18:42:24
Je trouve ce passage extrêmement intéressant c’est très bien décrit c’est une romance un vrai conte de fées !!
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Alexandre
29/9/2019 18:43:57
Je trouve ce passage extrêmement intéressant une vraie romance vous avez vécu un conte de fées !!
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La Fille de Mars
11/10/2019 14:50:56
Bonjour Alexandre,
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