Peut-être que tu n'existe pas...

 
Peut-être que tu n'existe pas... J'ai pensé te trouver tant de fois, mais ce n'était que de pâles copies de toi. Et puis un tigre est venu. Un grand tigre blanc à rayures de zèbre... Et j'ai cru nous nous étions trouvé... Enfin...

Mais il a eu peur... De lui... De ce qu'il ressentait pour moi... Et il a préféré sortir de ma vie... Même si cela lui arrachait une partie du cœur...

J'aimerais tant que toi, tu n'ai pas peur de ce que tu pourrais ressentir, même si cela rendait tout compliqué. Que tu sache  profiter de l'instant présent sans te poser de question. Que tu me laisse juge de ce qui me fait du mal... Ou que tu comprenne que si je décide de l'endurer, tu n'as pas à essayer de m'en garder malgré moi...

Tu es mon guerrier. Tu es fort et fragile à la fois. Solide comme un roc et sensible. Tu n'as pas peur d'assumer ta vulnérabilité tout en la dépassant. Tu es attentionné et viril, sans non plus être une brute épaisse. Tu sais me faire rire, aussi. Par des traits particulièrement spirituels, ou par des blagues idiotes. Tu es cultivé, tu sais dire des choses profondes, belles comme des poèmes. Mais tu sais aussi me dire des horreurs, là, au creux de mon oreille pour me faire rougir.

Tu es un gentleman, mais tu sais aussi quand il ne faut surtout plus l'être...

Tu es mon épaule. Mon rempart contre le monde. Tu sais me faire chavirer, me rendre. Tu me punaise au mur comme un papillon dans un cadre. A tes pieds, je dépose ma cuirasse. Je lâche prise. Je ne suis plus rien, et pourtant je suis tout.

Et je suis ton île. Ton repos. Le lieu où tu peux être pleinement toi, dans toute la splendeur de ton paradoxe. Où tu peux pleurer devant la beauté du monde, et sur la cruauté de notre espèce. Où tu peux te sentir invincible Dominant, aussi.

Nous sommes complémentaires dans nos ressemblances comme dans nos différences. Nous formons un tout de nos deux identités distinctes.

Mais j'ai bien peur que tu ne sois pas pour moi.. Que tu ne sois qu'un rêve qui s'évapore au matin, alors que tes bras disparaissent, chassées par les premières lueurs du jour...

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