Je vous parlais dans l’article précédent de l’homme qui m’a fait découvrir le BDSM et le libertinage. Il est temps de vous raconter notre rencontre. Je ne parlerais pas de « premiers pas », non, il ont eu lieu qq temps après, mais plus de l’ouverture d’une porte. Par laquelle il m’a montré un monde différent, me laissant le choix d’entrer ou non... A l’époque, j’avais 25 ans, et je lui avais été présenté pour des raisons annexes, dans le cadre de sa profession. Je l'admirais beaucoup, et l'envie de lui parler de cette admiration et de le prendre en photo comme une ado de 15 ans, pour garder un souvenir de ce moment, m’a poussée à l’attendre à la sorti de son travail.
J’ai attendu longtemps, dans cette nuit entre le 7 et le 8 février 1995, et le gardien du parking m’a invité à patienter dans sa cabine, confirmant que, oui, il sortait bien par là, et que, non, il n’était pas encore sortie, puisque sa voiture était encore là. Il est sorti quelques temps après, accompagné de son collaborateur. Manteau noir, casquette. J’ai bondi, sans vraiment réfléchir, remerciant à peine le gardien. « Bonjour, on s’est vu tout à l’heure, je ne sais pas si vous vous souvenez… - Oui, je me souviens… (Ah...) - Voilà, je voulais juste vous dire que j’admirais beaucoup votre travail, et j’aurais aimé vous prendre en photo… (La cruche dans toute sa splendeur...) - Tu vas en faire quoi ? Je vais me retrouver dans les journaux demain ? (vu le résultat, même s’il l’avait certifié de sa main, aucun journal n’en aurait voulu !) - Rien. Juste un souvenir… - Ok, fait ta photo » Là, j’ai fait la pire des photos de mon existence… Trop loin, trop sombre, trop… Tout ! Je les remercie, et me tourne pour partir : - Ils t’ont mis à quel hôtel ? (L'entreprise prenait en charge mon séjour sur Paris) - Juste là derrière, l’hôtel Eiffel-Kennedy - Je te raccompagne. - Non, c’est gentil, mais c’est just… (Mais pourquoi je refuse ?) - Je te raccompagne. » Sa phrase étant accompagné d’un regard sans réplique possible. C’est la chose qui m’a frappé le plus, chez lui, et qui m’a toujours marqué : son regard. Le qualificatif de « gris acier » ne m’avait jamais paru plus approprié. Cependant, il y avait toujours cette profonde tristesse derrière… Il dit au revoir à son ami, et me conduit à sa voiture. Là, commence cette impression de rêve éveillé. De passage dans la 4ème dimension… Je me fait raccompagner par Lui ! Pour rejoindre mon hôtel qui est de l’autre coté du parking… Mise en action de la « politique du canard » : smart en surface, mais au dessous, ça patauge, ça patauge… Il m’ouvre la porte, puis monte de son côté. Contact - Veuillez – attacher – votre – ceinture ». La voiture parle. Normal. (j’ai su après que c’était une safrane. LA voiture de l’époque…) - Oh, la ferme ! » On fait le tour du patté de maison, et il se gare devant l’hôtel - Merci bien. Je vous proposerez bien de monter boire un verre (il est 2h du matin), mais je suppo… - Je veux bien. Juste un verre. » Oh ! Mon ! Dieu ! Ah oui, mais il n’était pas sensé accepter ! On sonne (il est quelque chose comme 2h ou 3h du matin). Le portier vient nous ouvrir. je panique total ! Et je suis fière comme pas possible, car à sa vue, le portier est réveillé direct ! Ascenseur. Porte. Chambre. Il s’assoie sur le seul fauteuil. - Je vous sers quoi ? - Perrier, si il y a » Il y a… Moi, je serais bien incapable de vous dire ce que j’ai bu… On parle de chose et d’autre, et arrive le sujet de mes relations sentimentales. Je lui sort mon grand numéro de charme (ridicule). Je lui explique que même si je ne suis pas terrible, j’ai toujours choisi mes amants. - Fais voir. - Euh.. - Fais voir. Tu dis que tu n’es pas terrible. Fais voir. » Il me fait quoi, là ? C’est pour se foutre de la petite provinciale, à qui on fait faire ce qu’on veut (cette pensée ne va pas me quitter de la nuit). - Allez, déshabille toi. Je veux voir. Encore ce ton qui ne supporte pas de refus… Et je ne refuse pas… Je me déshabille devant lui. Je suis en pleine panique… Je suis grosse, même si beaucoup moins que maintenant. - Voilà… » Je suis mortifiée. Il n’a quitté ni son manteau, ni sa casquette, et moi, je suis en soutif et culotte. Il me regarde. - T’es pas si mal. je veux voir tes seins. » Je retire donc mon soutient gorge. je suis une automate qui lui obéi. Je ne sais même pas pourquoi… Je ne ressent aucune excitation, alors que dans mes fantasmes les plus fous, je rêvais de ce moment… Non, je ne suis même plus en panique. C’est comme si j’étais prisonnière à l’intérieur de mon corps, que celui ci avait une vie propre, et que je me regardais agir… - Tourne toi. Retire ta culotte. Je suis toute nue, et je lui tourne le dos. - Mets toi un doigt Hein ? Enfin, c’est ce que se dit mon moi coincé dans mon corps… Mon corps, lui, il hésite tout de même… - Mets toi un doigt ! Et cambre toi que je vois. Bien entendu, je me met ce doigt dans la chatte. - Mets le toi dans le cul, maintenant ! Hein ? Non non non ! pas question ! Si je ne suis plus vraiment vierge du côté anal, ma première, et seule expérience, avait été catastrophique, et il était hors de question que quelque chose entre par là ! - Mets toi un doigt dans le cul ! Allez ! Timidement, je le fais. ce n’est pas douloureux, en fait. Pas comme avec un sexe d’homme. - Tu aime ? Je veux que tu me dise que tu aime ! Je m’entends répondre « Oui, j’aime » sans aucune conviction. Je ne sais même pas ce que je ressent… Comment savoir si j’aime ? - « Oui, j’aime » qui ? - … - « Oui, j’aime, Maitre ! ». Vas y, dis le ! Hein ? C’est quoi son délire ? Si je dis ça, il va se foutre de moi, c’est sur ! - Je veux t’entendre dire « Oui, j’aime, Maitre » ! Il va falloir que je me lève ? Non, non ! Je sens bien que c’est lourd de menace. - Oui, j’aime Maitre… - Bien… Viens me sucer ! J’approche. - Mets toi à genoux. Montre moi si tu sais ouvrir un pantalon Oui, ça je sais… Même si je dois faire un effort pour me concentrer. Mais on revient dans les clous. Je sais, je connais, ça. Je sors son sexe qui ne bande qu’à moitié. Il s’excuse presque - Je suis crevé. Suce moi, mais pas sûr que je bande. J’y met tout mon cœur. Mais impossible de le faire aller au delà de la demi-molle… - Tu n’as qu'une technique de base, mais on sens que tu aime ça… Tu as du potentiel… C’est bon, mais je ne banderai pas, je crois… Je vais devoir te prendre avec autre chose… Il me fait me lever et m’assoir à califourchon sur ses genoux, toujours face à lui… Il approche le goulot de la bouteille perrier de l’entrée de mon vagin… Panique de nouveau… Il me caresse les fesses de son autre main, me regarde et souri - T’inquiète pas. Je vais faire doucement. Il a fait très doucement… Ne rentrant que le début du goulot… Je mouille malgré moi… Il retire la bouteille d’entre mes cuisses, et la porte à mes lèvres - Bois ! Je bois. je n’ai jamais eu le goût de mon sexe dans ma bouche… C’est bizarre… - Tu vois que tu aime… Tu mouille… Il me mets 2 doigts dans la bouche, et me prend ensuite le vagin avec ces doigts mouillés de salive. - Et ça, c’est mieux ? Tu aime ? - Oui, Maître. J’aime… - Tu apprends vite, dis donc… Bon, il faut que je parte. Je vais aller pisser. Quand je sors, je veux de voir dans la position que tu estime la plus sexy. Panique ! Euh… Des images se bousculent… Je me sens ridicule dans tous les cas… Je me couche donc sur le lit, sur le ventre, cuisses écartée… Ca me semble être la moins mauvaise solution… Il sort. Il s’assoit sur le bord du lit, et me caresse les fesses. - Tu m’offre ton cul ? Tu sais ce que je pourrais lui faire… - … - Tu veux que je te donne une fessée ? - Oui, Maitre… » La tête dans l’oreiller, ma voix est presque inaudible. - Mais si je me mets à frapper, je ne vais pas m’arrêter… Et je frappe fort… - … J’ai les yeux fermés. Sa main caresse une dernière fois ma fesse, puis la quitte, pour y retomber en une claque sonore et pinçante. J’échappe un petit cri. Il recommence. Il ne parle plus. Il alterne caresse et claque. Je sens son regard sur moi. Je cris et sursaute à chaque fois que sa main retombe. Ça chauffe. Curieusement, ça ne fait pas si mal que ça. C’est juste des sensations d’une force que je ne connais pas… Il se lève et va vers la salle de bain. - Attends, ne bouge pas. Il revient qq secondes après. Je ne regarde pas. Je ne veux pas savoir. Je sens comme les piquants d’un hérisson sur mes fesses. - Tu ne savais pas que ça pouvais servir à ça, une brosse à cheveux, hein ? - … Il promène les piquant de ma brosse en poil de sanglier sur mes fesses. La sensation est ultime… Ma peau fragilisée par la fessée semble plus fine… - Ta peau devient vraiment sublime, sous la fessée… Elle est si douce… Et elle rougie magnifiquement… Je ressens ses mots comme les plus beaux compliments qu’on m’ait fait… Alors que pour n’importe qui d’autre, je viendrais de me faire frapper… Curieusement, je ne le ressent pas comme ça… La brosse quitte mes fesses… Je sais ce qu’il va faire, et je me contracte un peu. La brosse retombe. La douleur est vive, mais pas insurmontable. Loin de là. Il me griffe doucement avant de redonner un coup. Encore. Et encore. Je ne sais vraiment pas ce que je ressent… En tout cas, ce que je sais, c’est que la douleur n’est vraiment pas primordiale… Que c’est autre chose, que je ne comprends vraiment pas… Et cet homme… Si lisse en apparence… Dont tout le monde connait la façade officielle, propre, policée… Et qui est en train de me fesser avec une brosse en poil de sanglier. C’est juste surréaliste. Je ne comprends pas… Juste que cette homme me semble attentif à chacune de mes réactions comme jamais personne auparavant. Il pose la brosse à coté de moi, sur le lit. Il me caresse les fesses. - Là, ça suffit. Tu vois, la structure de la peau change quand on la fesse… Elle se tend, devient plus douce, plus fine. Plus réceptive. Je t’ai fait mal ? - Non, Maitre » Je croasse presque. Moi qui sait maitriser ma voix grâce à des années de chant, je ne contrôle rien. - Vraiment ? Ah… » Ce « Ah » reste en suspend. En y repensant ensuite je ne sais pas si j’y ai senti de la surprise, de l’envie ou de la perplexité. - Il faut que j’y aille… Il y a presque du regret, dans sa voix. A moins que ce soit ce que je voudrais y entendre. Une dernière tape sur mes fesses, très douce, et il se lève. Je le regarde enfin. Cette silhouette, pas très grande, qui n’a pas quitté son manteau. Il a sa casquette de baseball à la main. Il me tend l’autre main pour m’aider à me lever. A aucun moment il ne m’a enlacé ni embrassé. Il me regarde de son visage si fermé. Ses yeux si durs avec toujours cette infinie tristesse. - Il y a un numéro où je peux te joindre ? - Oui. - Donne le moi. Je lui écrit sur le papier à lettre de l’hôtel - Merci. Tu peux me demander qq chose avant que je parte. - Un baiser ? Je suis sure qu’il va se moquer de moi, y a pas plus cruche comme demande après… Ca ! Il me regarde avec un petit sourire - Mais tu me remontre tes fesses avant. Je me tourne et me cambre. Il les flatte doucement - Superbe. Vraiment. Je me retourne, il m’attrape par la nuque, et m’embrasse. Plutôt il écrase sa bouche contre la mienne. Puis termine par un baiser plus doux. - Au revoir. » Il sort. Se retourne - Tu veux bien me les montrer encore ? Je m’exécute. - Bonne nuit. Dors bien - Merci. Bonne nuit à vous aussi. Rentrez bien. Je referme la porte. Je suis nue, la douleur sur mes fesses commence à se faire sentir. Je ne pense même pas à mettre de l’eau fraiche. Je ne sais pas… Qu’est ce qu’il vient de se passer ? C’est la première fois que j’ai une expérience sexuellement aussi forte, sans pénétration. Je suis dos à la porte. Les tremblements commence. Pas comme si j’avais froid. Non. Je tremble comme une feuille. Comme si mes nerfs étaient en surcharge électrique. Je vais me glisser dans les draps. Je ne pense à rien. Strictement à rien. Juste ces tremblements, et cette phrase « Qu’est ce qu’il vient de se passer ». Je ne sais plus si j’ai dormis. Le matin arrive. Petit déjeuner. Rangement de ma valise, et départ vers la gare. Dans le train je repasse le film de la nuit. Je ne comprends pas plus. Juste que j’ai passé une partie de la nuit avec Lui. Mais quoi ? Il s’est fichu de moi ? Il a voulu me donner une leçon ? La seule certitude que j’ai, c’est que c’était totalement surréaliste. Pour moi, la fessée, les « Maitre » et compagnie, c’était bon pour les films de cul et les pervers. Il n’a pourtant pas l’air d’un pervers, comme ça… Le train m’emmène vers chez moi. Je ne repense même pas au numéro que je lui ai donné, vu que je suis sure qu’il ne va jamais appeler. Je vais ranger tout ça dans la tête. C’est une expérience de plus. les tremblements me quittent enfin… A suivre...
6 Commentaires
Bonjour.
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10/3/2015 08:20:35
Et bien un grand merci pour ce beau compliment !
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Lilyan
1/4/2017 10:48:26
Très beau récit ! Une entrée en matière directe et pas prévue , quelle belle et bonne surprise .
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marc
29/6/2017 12:53:55
ça respire le réel... c'est beau tout simplement !
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Laetitia
21/3/2019 18:14:11
Magnifique! Je suis tomber sur ton blog en faisant des recherches sur le BDSM et je ne suis pas déçu par ta qualité d'expression et d'écriture. Je ne peux m'empêcher de me demander si tout cela est ta véritable histoire. Cela me paraît tellement irréel! Et pourtant tellement tentant...
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La Fille de Mars
3/5/2019 01:36:42
Re-bonsoir Laetitia,
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