Ou pas, d'ailleurs... Déjà parce que cette journée va être vidée de sa substantifique moelle par tous ceux qui vont me souhaiter une « bonne fête »... Parce que si ça part d'un bon sentiment, ce n'est pas ma fête. Ni celle des autres femmes. Loin s'en faut. C'est la journée internationale pour la défense du droit des femmes. Nuance... Et c'est là toute la différence. Parce que du fait, cette journée n'a rien d'une fête pour la plupart des femmes sur cette terre.
Vous trouverez tous les articles et le billets d'humeur sur les inégalités flagrantes et les crimes dont sont victimes les femmes de par le monde (excision, inégalité d'accès à l'éducation, inégalité de salaire, violence conjugales, etc...). C'est pour ça que j'ai envie de vous parler du sexisme ordinaire. Je ne suis pas particulièrement féministe, dans le sens harpie ne voulant pas l'égalité mais la suprématie des femmes. Ce qui est aussi aberrant que l’inverse. Mais, le sexisme ordinaire me révulse. Je parle des « C'est ta mauvaise période, ou quoi ? » quand une femme s’énerve parce qu'elle n'est pas d'accord. Comme si une femme n'était qu'une petite chose régie par ses hormones, et qu'il n'y avait que cette raison qui la fasse prendre fait et cause pour quoi que ce soit ! Je parle de cette dénomination de « Ménagère de moins de 50 ans », particulièrement condescendante, qui met toutes ces femmes dans une même case et renvoie une image de bobonne un peu benête, qui est avant tout une cible consommatrice idéale. Je parle de ce que je ressent comme une insulte quand je vais dans un magasin de bricolage et que la première réponse à une demande un peu spécifique est « Oh, ça n'existe pas, ça, ma p'tite dame ! ». Et que cela devient un « Ah, dans ce cas, je vais regarder », quand je mentionne un homme qui m'aurait dit le contraire... Quand un homme sort « Attention, une femme sur un escabeau. Il faut se méfier ! »... Je parle de la façon dont on nomme les femmes dans les média. Bien souvent appelées par leur prénom, plus rarement leur patronyme entier. Alors que es hommes ont du « Monsieur » avant le leur... Mais je parle aussi de la réflexion faite aux rares hommes au foyer et qui devient une insulte indirecte aux femmes ayant fait le même choix (quand c'en est un). Comme si ces hommes avaient décidé de se la « couler douce ». (Alors que pour paraître politiquement correct, les mêmes vont dire que femme au foyer est un vrai travail) Je parle de la réflexion, émanant de certaines femmes même parfois, envers celles qui ont une image sexuelle provocante et assumée, disant qu'elles annihile les efforts pour faire respecter la gente féminine. Comme si une femme se devait d'avoir attitude « bien sous tout rapport », formatée et discrète. Comme si elle n'avait pas le droit d'être sexuellement provocante si c'était leur choix ! Je parle de cette vieille discrimination entre une femme sexuellement active et qui passe pour une « salope », quand un homme passe pour un Don Juan... Je parle de la phrase « Et après on s'étonne qu'il y ai des viols ! », ou encore les sifflements, les petites réflexions, parce qu'une fille montre ses jambes ou son décolleté. Comme si ce n'était pas aux hommes de savoir refréner leurs ardeurs. Comme si c'était mal se conduire que de mettre en valeur son corps. Hors,non, nous avons le droit de nous insurger sur un sujet qui nous tiens à cœur, parce que ça nous semble juste de taper du poing sur la table ; Le droit d'être reconnue comme une pluralité de femmes, de goûts, d’intelligence, de sensibilité ; Le droit d'avoir le goût et la compétence du bricolage et des travaux manuels ; Au « madame » dans la vie quotidienne de la part de gens qui ne nous connaissent pas ; D'être carriériste, ou d'avoir envie de rester s'occuper de la maison et des enfants ; De porter notre sexualité en bandoulière, ou non, comme bon nous semble ; De d'être sexuellement active. De choisir ou non la fidélité. De nous habiller comme nous l'entendons. Parce que nous sommes des être libres, et que cette liberté ne doit pas être inaliénable ! Alors je suis sûre que certains vont ricaner « Tu parles... Elle dit ça, et elle fait du BDSM comme soumise ! Comme quoi, les femmes ne sont pas à une incohérence prêt ! » Là encore, c'est une remarque sexiste et réductrice. Parce que justement en BDSM, cette soumission est librement consentit. En pleine conscience. Et qu'à tout moment, la soumise peut mettre fin au « jeu » sans aucune justification. Alors, oui, il y a des combats important et grave à mener pour faire avancer les droits de la femme. Mais si nous combattions déjà ce sexisme ordinaire, ce serait franchir la première marche vers l'égalité.
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Août 2022
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