Inversons les rôles un bref instant...

Bonjour à T/toutes et à T/tous,

Aujourd'hui je voudrais vous parler de la nécessité de la réciprocité absolue dans le consentement, ou encore dans le respect du "non".

Comment m'est venu l'envie d'en parler ? Je vous explique...

​Au hasard des commentaires de mes contacts, je viens de lire dans mon fil d'actualité fetlife le "cri du cœur" d'une femme dans un de ses statuts. Elle y insulte copieusement un homme, séducteur, apparemment. 

Mais que lit-on dans un des commentaires de cette femme "bafouée" ? Il semblerait en fait que cet homme ait juste refusé ses avances (avances très explicites, si on en crois ses paroles. Déjà là, comment aurait-on accueilli ces avances faites par un homme à une femme ? Mais continuons...)

En gros, même si les détails ne sont pas donnés, elle y a cru, elle a proposé, il a dit non, elle est blessée dans son amour propre. Bon. 

Cependant, inversons les rôles un instant...

Imaginons un instant que ce discourt très vindicatif et insultant soit tenu par un homme à qui une femme s'est refusée... Comment serrait-il accueilli ? Pourriez-vous soutenir un homme qui insulte une femme qui a dit "Non" ? 

Parce que se pose alors la question du respect du consentement. 

Pourquoi le "non" d'une femme devrait être plus acceptable et accepté que le "non" d'un homme ? Pourquoi un homme n'aurait-il pas le droit de se refuser à tout moment, sans se voir traité de nom d'oiseaux ?

Alors je peux totalement comprendre le dépit de cette femme. Mais que dirait-elle si c'était elle qui était ainsi insultée pour avoir dit "non" ? (Me vient une question, d'ailleurs, contre qui est-elle réellement en colère ?) 

Une personne qui dit "non" doit être entendue et respectée. Qu'elle soit homme ou femme. Personne Dominante ou personne soumise (je fais cette extrapolation même si, en l’occurrence, il ne s'agissait pas de BDSM, mais uniquement de sexe).

Si on veut que notre "non" soit respecté, il faut être capable de respecter celui de l'autre. Même si il nous blesse dans notre amour propre. Et se poser la question de la réciprocité, qui est la base de l'empathie. 

Merci de m'avoir lue.

Article suivant

Sommaire

Article précédent