Je pense que cette simple phrase va parler à tous mes lecteurs et vous rappeler des souvenirs plus ou moins lointains... Et je suis sûre que certains vont même penser « Et plus ou moins agréables... » ! Et c'est en effet de punition dont je vais vous parler aujourd'hui. Par contre, pour la plupart des gens extérieurs à notre mode de vie, mais également pour beaucoup de novices, il y a souvent un amalgame entre châtiments corporels SSC et punitions. Hors, ce n'est pas aussi simple. Et je vais essayer faire un peu le point sur ce qu'est une punition dans le BDSM. (Et il n'y aura pas de contrôle à la fin, promis !) Il va de soit que cette article ne pose qu'un point de vue, basée sur mon expérience propre et les observations que j'ai pu faire, et je ne fait que l'exposer sans avoir la prétention d'en faire une vérité universelle.
Le BDSM participe de l'élévation des deux parties en présence. La Maîtresse ou le Maître va donc prendre en charge l'éducation constante de sa, ou ses personnes soumises. Elle/il va avoir pour ce faire toute une panoplie de pratiques à sa disposition. Certes, il y a les « châtiments corporels », mais dans un rapport de Domination/soumission, la lecture d'un livre, l’apprentissage d'une poésie, de la pratique d'un instrument, d'une pratique sexuelle, etc, etc, sont aussi des moyen d’asseoir sa Domination sur sa personne Soumise. Cela permet de lui apprendre à mieux servir sa Maîtresse et/ou son Maître et de grandir à un niveau personnel également. Mais même avec la meilleur volonté du monde, il peut arriver que la personne soumise manque à son devoir, ou commette une erreur, voir une faute. C'est dans ce cas qu'intervient la punition. La punition est réellement là pour que la personne soumise intègre le fait qu'elle a fait une erreur, qu'elle « paie » pour cela. Mais elle a également valeur de rédemption. En effet, une fois la punition infligé, la faute est effacée. Et la Maîtresse ou le Maître doit être capable de dépasser sa rancœur afin de ne pas en tenir grief à sa personne soumise. La punition permet aussi à la personne soumise de comprendre qu'elle est capable de supporter et passer au travers de la faute. Donc d'évoluer. Dans ce cadre, vous comprenez donc que la punition n'a rien d'agréable, et qu'elle n'est pas le résultat d'un jeu de défiance de la part de la personne soumise. « Et les brats* ? », me direz-vous ? En effet, les brats vont défier leur Maîtresse ou Maître, jusqu'à se faire punir. Et on pourrait croire en un jeu pervers, mais où le but est la recherche d'un plaisir. Mais si on les écoute, la plupart le disent elles même : « Je cherche toujours à me faire recadrer ». Elles ne tire pas satisfaction de la punition elle même, mais bien de sentir le cadre que leurs impose leur Maîtresse ou leur Maître. **Petit aparté pour les novices avant de continuer : Vous avez remarqué que je parle de punition dans le cadre du lien BDSM. Même si cela semble logique, je fais cet aparté pour rappeler qu'une personne Dominante, à laquelle une personne soumise n'a pas encore offert sa soumission, n'a pas à donner de punition. Et encore moins une personne Dominante avec laquelle vous n'avez que des rapports cordiaux.** Ceci étant posé, vu qu'il est acté que le BDSM intègre de façon plus ou moins présente les châtiments corporelles, et que les personnes soumises en tire généralement satisfaction, comment puni-t-on un(e) soumis(e) en faute ? Et bien, c'est là que l'on comprend que la connaissance mutuelle est le pilier du couple BDSM et de l'éducation de la Maîtresse ou du Maître. En effet, la punition peut revêtir divers formes. Mais elle sera toujours une pratique redoutée par la personne soumise. Que ce soit un châtiment corporel, le silence de sa Maîtresse ou son Maître, l'annulation d'une gratification, une frustration ou une obligation de pratique, etc... La check-list établie en début de lien, et remise régulièrement à jour, va aider la/le Maîtresse/Maître à choisir sa punition. Sauf bien sûr si le couple BDSM se connaît depuis longtemps. Dans ce cas, la personne Dominante sait ce que redoute sa personne soumise. La punition se doit d'être juste mais supportable. En effet, nous avons vu plus haut que cette punition dit « Toi, personne soumise, tu as fais une erreur. Tu doit répondre de cette erreur devant ta/ton Maîtresse/Maître. Mais tu es capable de la dépasser. Et ta/ton Maîtresse/Maître est capable de te pardonner. Et ensemble, vous allez passer au travers de cette épreuve et grandir encore. » Il vaut mieux donc que la personne Dominante ne choisisse pas la punition sur le moment. En effet, suivant la faute, la personne Dominante peut en avoir ressenti de la colère. Et la punition ne serait que l'expression de cette colère. Vous imaginez bien que cela serait totalement contre-productif. Punition n'est pas vengeance. C'est pourquoi il vaut mieux que la personne Dominante prenne un temps de réflexion avant de donner la punition à sa personne soumise (et cette période de réflexion et de silence est déjà un début de punition, croyez moi !). Certes pour choisir le châtiment. Mais également pour évaluer cette faute. Est-ce juste une erreur, faite à cause des vicissitudes de la vie ? Est ce une faute grave ? Et surtout « Est-ce que moi, Maîtresse/Maître, je suis capable de pardonner cette faute ? ». En effet, en cas de faute trop grave, que la Maîtresse ou le Maître ne pourra pardonner en vérité, il est inutile de punir la personne soumise. Car le lien sera à jamais entaché de cette faute et son ombre risque de ressurgir à chaque nouvelle erreur. Il vaut mieux, même si cela fait mal, mettre un terme au lien, dans ce cas. Une fois cette interrogation faite, et la punition choisi, elle sera expliquée et circonstancié à la personne soumise. Elle est toujours fini dans le temps (en cas de silence de la Maîtresse ou du Maître, par exemple) et dans l'action (5 coups de ceinture, par exemple). Une fois la punition passée, il n'y sera plus jamais fait mention. La Maîtresse ou le Maître agira comme après une séance, avec un after care qui visera à sceller cette réconciliation. Et si il est conseillé à la personne soumise de la consigner dans son cahier (je reviendrais sur ce cahier plus tard), elle n'en a nulle obligation. Vous l'avez compris, dans 90% des cas, une personne soumise ne cherche pas la punition en elle même, car ce n'est pas dans sa nature de chercher à déplaire à sa Maîtresse et ou son Maître. Donc, oui, vous pourrez entendre une personne Dominante dire à sa personne soumise « Toi, tu cherches ta fessée ! ». Mais ce sera le plus souvent sur le ton de la boutade en cas de taquinerie de la part de la personne soumise. Parce que bon, même si on sait où est notre place, on aime toujours bien taquiner notre Maîtresse ou Maître... Pour son plus grand plaisir ! *Brat : Personne soumise Généralement de sexe féminin qui a un comportement particulièrement rebelle. Elle répond, désobéi, peu même manquer de respect.
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Août 2022
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