Une de mes fidèles lectrices me demandait l'autre jour le plaisir que l'on peut trouver dans le BDSM. Je vais essayer de répondre à cette question... En préambule, il faut bien comprendre que la réponse que je vais apporte ne concerne que moi, et mon expérience du BDSM*. Il se peu tout à fait que d'autres D/s* ne seront pas d'accord avec moi.
Tout d'abord, il faut savoir, comme vous l'avais peut être deviné, mais j'y reviendrai en détail dans le chapitre prochain de "Un an de ma vie", tout est affaire de consentement, dans le BDSM. Tout d'abord, les personnes en présence vont avoir une discussion honnête et sincère, préalable à toute pratique. Ensuite le couple BDSM va établir une checklist qui va reprendre les limites et les interdits de chacun (oui, chacun va remplir un exemplaire de cette checklist) et un contrat est établi entre le Maître (ou la Maîtresse) et sa soumise (ou le soumis) avant le début de leur relation. Ceci afin de bien mettre à plat ce que le(la) Maître(sse) va vouloir, et ce que la(le) soumis(e) va accepter. Ce contrat et la checklist sont susceptibles d'évoluer au fil du temps, et le contrat peut être cassé à tout moment par l'un des deux, ou conjointement. Certains ne font qu'une checklist, ou qu'un contrat. Du moment que tout est acté entre les personnes, pourquoi pas. Certains ne font ni l'un ni l'autre. A mon sens, c'est une erreur. Car poser sur papier à un instant "i" ce que l'on désire, craint, ou refuse de façon catégorique est une base de travail fondamentale. Une fois cette base établie, la personne soumise s'en remet à son (sa) Maître(sse). Qui veillera, même s'il va toujours essayer d'emmener sa personne soumise plus loin dans le lâcher prise par divers moyens, à ne jamais dépasser les limites posées. Un(e) bon(nne) Maître(sse) ne demandera jamais plus que ce que sa personne soumise peut accepter. Très vite, en tant que personne soumise, on se rend compte que le "pouvoir" n'est pas du coté le plus évident du fouet. En effet, si la personne soumise ne se "donne" pas à son (sa) Maître(sse), celui ci ne fera que battre une femme. Ce qui est à l'opposé de la philosophie du BDSM, et il n'en retirera aucun plaisir (sauf certains mauvaises personnes dominantes, de plus en plus présent à cause de l'engouement pour le BDSM relancé par une certaine littérature qui n'aurait jamais du sortir du caniveau où est sa vrai place, tant c'est mal écrit et totalement faux !). Le (la) Maître(sse) va jouir de la soumission. C'est à dire l'acceptation en toute conscience et sans crainte de l'autorité de la personne Dominante à disposer du corps et de l'âme de son (sa) soumis(e). Jamais de sa crainte. Mais la douleur, dans tout ça ? Bien sur que la douleur fait partie intégrante du processus. Mais tout es question de seuil et d'excitation. Déjà, nous ne sommes pas égaux devant la douleur. Chacun à son seuil de tolérance. A ça, il faut ajouter l'excitation sexuelle, qui modifie encore ce seuil de tolérance. Mesdames, je suis sure que vous aimez quand votre amoureux vous mordille les tétons, par exemple. Demandez lui de le faire "à froid". Il y a de grandes chances pour que vous n’appréciez pas ça du tout... C'est pareil pour le BDSM. Tout l'art du (de la) Maître(sse) va consister à faire monter sa personne soumise en "pression". Il/elle va tout au long de son noviciat et du reste de son éducation, apprendre à contrôler son corps et ses sensations. Il/elle va puiser au plus profond d'il/elle même des ressources pour supporter la douleur et les brimades. Il/elle va explorer son côté obscure pour y trouver du plaisir. Parce que oui, il y a du plaisir à être à la merci de son (sa) Maître(sse). Se donner totalement à lui, et voir, par ce don, le plaisir qu'on lui procure. Par ce don, la personne soumise a le pouvoir sur la jouissance de son/sa Maître(sse). Et le/la Maître(sse) doit en retour, accéder au plaisir de sa personne soumise (par ce qu'elle préfère. Masturbation, pénétration, flagellation, etc... Au choix du/de la Maître(sse), mais toujours parce qu'il sait que c'est ce que préfère sa personne soumise) C'est donc un rapport très mental, presque spirituel, et complexe qui se noue entre La personne Dominante et la personne dominée. Un rapport certes inégal, mais équitable. La personne soumise va se sentir désirée comme jamais. Sera l'objet de toutes les attentions de son/sa Maître(sse), même dans la punissions. Le/la Maître(sse), lui, est dépositaire de l'intégrité physique et mental de sa personne soumise. Il a le devoir de veiller sur elle (tout au moins pendant les séances), de la protéger, parfois d'elle même. C'est une responsabilité énorme, et un(e) bon(nne) Maître(sse) la reçois comme un cadeau de choix. Il va donc sans dire qu'on n'entre pas en BDSM comme pour assouvir une lubie Que l'on soit Dominant ou dominé. Même si, comme dans mon cas, c'est parfois le hasard qui met le BDSM sur notre chemin, il convient de respecter des étapes. Connaissance de la personne, découverte de pratiques "ligth" en assistant à des séances sans y participer, participer à des munchs. Tout cela afin de voir si, en effet, c'est une voie qui va vous épanouir. Je pense d'ailleurs que le BDSM ne s'adresse pas en général à des gens trop jeunes. J'avais 25 ans lors de mon initiation, mais j'avais déjà une sexualité active et assez "libre". A mon sens, il vaut mieux avoir déjà découvert sa sexualité de façon plus classique. Avoir appris à connaitre son corps et ses plaisirs. Avoir déjà laissé libre court à certains fantasmes. Le BDSM est, et doit rester, une pratique extrême faite par et pour des adultes ayant une certaine maturité mentale et sexuelle. Ceci afin de vivre cette expérience dans la sérénité. Je ne renierais jamais ce que m'a fait vivre mon premier Maître me faisant découvrir ce monde extrême. Car j'ai appris, et apprends toujours, tellement de chose sur moi même et sur les autres. En conclusion, je vous dirais que si le BDSM vous tente, essayez. Mais essayez dans de bonnes conditions. Je pense que la lecture de mon histoire peut vous permettre de comprendre ce qu'est une "bonne" relation D/s. Et ainsi ne pas tomber sur un pervers qui ne fait qu'assouvir ses envies de violence. Et dans tous les cas, ce que vous ne "sentez pas", vous ne le faites pas. Enjoy ! *Petit lexique : BDSM : Bondage/Discipline/Dominant/Soumise/Sadisme/Masochisme D/s : Relation de Dominant (D) et soumise (s)
2 Commentaires
marc
29/6/2017 14:34:13
que dire de plus à ça ? rien.........
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