SSC, donc.
Sûr, Sain, et Consensuel. Voilà la signification de cet acronyme. Je pourrais m’arrêter là, mais je pense que quelques précisions quand à ce que l'on met (ou devrait mettre) derrière ces termes me parait important. Commençons par le commencement. Sûr. Le BDSM est une pratique extrême. Il ne faut pas se leurrer. Et ce n'est pas parce qu'une certaine littérature essaie de l’édulcorer, que c'est une réalité. Les pratiques repoussent toujours plus loin les limites personnelles des protagonistes. Limites physiques, mais émotionnelles et mentales aussi. Il est donc évident que l'on va être très souvent sur la corde raide. La personne soumise, par définition, se remet aux mains de son Maître ou de sa Maîtrersse. (Voir l'article "Et...t'aime ça ?..."). Le/la Maître/Maîtrersse à donc tout pouvoir sur sa personne soumise. Et c'est une énorme responsabilité. C'est donc à Lui/Elle qu'incombe que tout soit fait dans le respect de l'intégrité physique et mentale de sa personne soumise. Un Maître ou une Maîtresse ne doit en aucun cas pratiquer un geste qu'il/elle ne maîtrise pas. Quelque soit ce geste. Même une simple fessée, mal donnée, peut faire d'énormes dégâts. Pas forcement physique, c'est un fait. Mais psychologique. (Pour vous en donner une petite idée, vous pouvez (re)lire l'article "Lettre à l'absent" ) Alors que dire des pratiques comme le bondage, l’électricité, le branding (marquage), etc... Qui peuvent mettre en péril l'intégrité physique de la personne soumise, et vous emmener directement aux urgences si elles ne sont pas maîtrisées. Alors je vous entend déjà "Oui, mais... Il faut bien commencer un jour...". Certes. Et là, bénissez internet et les réseaux sociaux. Aucun Maître ni aucune Maîtresse expérimenté(e) ne refusera de donner des conseils, voir d'apprendre une pratique à un(e) Dom débutant(e). Et c'est faire preuve de sérieux, et donc de réelle maîtrise, que de reconnaître ses lacunes. De même, il/elle doit prendre en compte les envies, les limites, et les capacités physiques de sa personne soumises. Par exemple, je suis asthmatique. Mon Maître le sait, et une séance ne commence jamais sans que j'ai à portée de main de quoi faire céder rapidement une éventuelle crise. Mais comment savoir si sa personne soumise est "mal", me direz vous. C'est là qu'intervient le safeword, voir le safegeste si on ne peux parler. Certains adeptes vous dirons qu'ils n'en ont pas besoin, que leur Maître(sse) les connaît suffisamment... Oui, certes... Mais pour ma part, je suis plutôt adepte du "Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant. Donc, je conseil vivement les safeword et le safegeste. Voir, en cas d'immobilisation, de tenir un objet potentiellement sonore dans la main (clochette, pièces de monnaie, ou autre), et qu'on lâche en cas de problème C'est à ce prix que la pratique BDSM sera sûre. Parce que "sûr" ne veut pas dire "sans danger". Mais juste que l'on a pris toutes les précautions pour éviter au maximum un accident. Sain. Les pratiques BDSM peuvent vous paraître pervers, extrêmes, déplacées, lubriques, etc... Mais en aucun cas malsaine. J'explique. Un(e) Maître(sse) a donc tout pouvoir sur sa personne soumise, ça, je pense que c'est acté. Il est donc hors de question qu'un(e) Maître(sse) se serve de ce don de la personne soumise pour assouvir ses envies purement personnelles (enfin, dans une certaine mesure, j'y reviendrais dans le volet "consensuel"). Le/la Maître(sse) veille à l'épanouissement personnel de sa personne soumise. Il est inconcevable qu'il/elle use d'une quelconque manipulation, aucun chantage affectif ou autre, pour arriver à contrôler sa personne soumise ou pour obtenir des choses qu'elle refusait de prime abord. En dehors d'une relation Maître(sse)/esclave et/ou d'une relation 24/7 (d'un couple officiel vivant ensemble), un(e) Maître(sse) se doit de respecter la sphère privée et professionnelle de sa soumise, par exemple. En dehors de la relation BDSM, il/elle n'a aucun pouvoir sur sa vie, ses choix, ses amis. Au plus, il peut se permettre de donner son avis, à titre de conseil. mais il/elle n'ordonnera pas. De même, et malgré le constat d'un certain développement (la crise, sans doute...), il n'est pas sensé y avoir de relation d'argent dans le lien. Les dominas vénales (non, je ne mets pas de majuscule à dessein. Ne pas confondre une vénale et une/un Dom pro) semblent se multiplier, mais je mets pour ma part ce genre de relation dans la case "malsaine". (Je sais que je vais sans aucun doute m'attirer des foudres, mais j'assume) Il est rare, malgré ce que je peux lire, que les fameux (et très à la mode) Pervers Narcissiques (PN) s’intéressent aux personnes soumises. Je m'explique : une personne soumise est une proie trop "simple" pour un PN (J'en sais quelque chose... J'ai quitté mon ancien Maître pour un homme qui s'est révélé être justement un PN...). De par son charme et sa présence, un PN va très facilement s'attirer l'allégeance d'une personne soumise. Hors, le PN a besoin de challenge. De briser un caractère fort et rebelle. De formater une personnalité affirmée. Et même si une personne soumise peut tout à fait correspondre au profil de départ, le don total d'elle même à ce PN la rend immédiatement moins intéressante. Ce qui ne veut pas dire qu'elles sont à l'abri des manipulateurs et manipulatrices, qui n'auront de cesse que de faire n'importe quoi avec elles, et donc de les transformer en serpillière. Je conseille donc aux personnes soumises qui approchent un Dom de se renseigner au minimum sur lui. Le monde du BDSM est très petit, et une réputation est très vite vérifiable (mais j'y reviendrai dans un autre article) Je pense maintenant que vous cernez un peu plus ce concept de "sain" Consensuel. C'est la troisième pierre angulaire du BDSM. Tout est affaire de consentement. Ce consentement doit être mutuel, libre et éclairé. C'est à dire accordé en pleine conscience. Le meilleur moyen, à mon sens (Toujours le "Ça va sans dire, mais... etc..."), et d'avoir recours à un écrit. Même si il peut être repris pour modification, c'est une base de travail intéressante. Il peut prendre la forme d'une check-list qui va reprendre les différentes pratiques. La personne soumise la remplie avec soin (chaque item permet de noter l'engouement pour la pratique, et la difficulté personnelle), et en discute avec le/la Dom avant de commencer quoi que ce soit. Cela leur permet de voir si leur vision et leurs envies coïncide, et donne au(à la ) Maître(sse) des pistes, tout au moins pour les premières séances. D'autres pratiquants passent directement au contrat, mais qui reprend cette check-list. C'est chacun selon... Mais en tout cas, il faut que les bases soient posées. Et tout au long de la relation BDSM, le dialogue est primordial, afin de toujours s'assurer que tout reste consensuel. Je pense avoir fait le tour de la question (n'hésitez pas à me faire part de vos remarques en commentaires). Si une seule notion devait résumer cet article, c'est le RESPECT. La relation BDSM est basée sur le respect. De soi, de l'autre dont le Maître a la charge. Comme dans toute relation, me direz vous... Et vous aurez raison. Car c'est la seul moyen d'avoir une sexualité épanouie Enjoy ! Pour plus de précision : - "Ah ça c'est sûr ! Ah ça c'est sûr !" - "Sain, de corps et d'esprit" - "Consensuel, qu'on se le dise !"
1 Commentaire
marc
29/6/2017 15:23:55
jouer ? oui mais il faut faire attention à ses jouets (pardonnez moi cette redondance...) et surtout, ne pas les casser !
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