Deux questions reviennent souvent dans les discussions de la scène SM. L'une sur le sexe, l'autre sur les sentiments. Ces deux aspects étant liés d'une certaine façon pour moi, j'ai décidé d'en faire un article en deux temps. Dans un premier temps, le sexe dans les pratiques bdsm... (Attention, cet article contient des mots un peu plus « crus » que d'habitude) C'est donc une question qui revient très régulièrement. Que ce soit sur les réseaux sociaux, les forums, dans les munchs ou même dans des conversations totalement informelles.
Est-ce que le bdsm, c'est du sexe ? Est-ce que l'on peut vivre une relation bdsm sans relations sexuelles ? Déjà, les mentions d'usage : comme d'habitude, cet article n'engage que moi. C'est mon opinion propre, basée sur mon expérience propre et les observations que j'ai pu faire, et je ne fait que l'exposer sans avoir la prétention d'en faire une vérité universelle. Ceci étant dit, prenons déjà la définition médicale d'un rapport sexuel : « Le rapport sexuel se nomme aussi le coït. Dans la relation humaine, le rapport sexuel passe par plusieurs phases, le désir, l'excitation, les préliminaires, l'acte sexuel. L'orgasme en est l'aboutissement. Le rapport sexuel primitif à pour but la reproduction de l'espèce. Il est toutefois dévoyé, dans les pratiques quotidiennes par la recherche du plaisir charnel. Un rapport est considéré d'ordre sexuel, s'il fait intervenir au moins l'un des organes sexuels d'un des protagonistes. » Comme je le réponds à chaque fois que la question est posée, si on considère donc que le sexe c'est "Le kiki du monsieur qui rentre dans un trou-trou de la madame", comme le donne le début de la définition, alors, oui, le BDSM peut être totalement dissocié du sexe. Car, suivant les envies des uns et des autres, il n'y a aucune obligation de pénétration. C'est même pour certaines personnes une limite infranchissable pour divers raisons. Convictions personnelles, vie vanille, recherche purement masochiste, etc... Que le couple bdsm soit ou non également un couple vanille, d'ailleurs. Mais si on en croit la suite de la définition : "Un rapport est considéré d'ordre sexuel, s'il fait intervenir au moins l'un des organes sexuels d'un des protagonistes." Le rapport sexuel devient ainsi difficilement dissociable du bdsm. Parce qu'une personne maso qui va mouiller ou bander sous les coups, en léchant les pieds de sa Maîtresse ou son Maître, voir même jouir, ça devient un rapport sexuel. Une personne Dominante qui est excitée sexuellement en fouettant sa personne soumise, ou à la seule vu de sa soumission, devient un rapport sexuel. Toute réaction physiologique des organes sexuels d'un des partenaires en présence va donc faire entrer la séance bdsm aussi dans le champ de la relation sexuelle. Ce qui à mon sens n'est nullement réducteur, mais ouvre au contraire tout un champs de possibilités supplémentaires. Et à mon sens toujours, c'est se voiler la face que de soutenir le contraire. Que ce soit pour se donner bonne conscience par rapport à sa vie vanille, et ainsi se dire que, même si on agit en cachette de son conjoint, on ne le trompe pas, ou pour mettre le bdsm sur un plan « angélique » où le sexe n'existe pas, ou pour toute autre raison. Certes, c'est beaucoup plus simple quand, comme pour moi, le bdsm ne se résume pas à des séances. Pour ma part, c'est une façon de vivre. Même si en 24/7 je ne suis pas le larbin de service, le bdsm est un certain rapport au monde. Où on cherche toujours à s'améliorer. Pour soi, certes. Mais aussi pour le bien-être de son Maître. Et en retour, le Maître aura à cœur de toujours évoluer et de veiller au bien être de sa soumise. Au quotidien, cela se traduit par des attention mutuelles, un partage de taches, veiller à la santé de l'autre, etc... Il est donc compréhensible dans ce cas que le sexe ait une place pleine et entière dans ce rapport à l'autre. Parce que servir son Maître, c'est aussi lui donner du plaisir sexuel. Et veiller au bien être de sa soumise, c'est aussi lui donner du plaisir sexuel. Que ce soit dans son contrôle (interdiction ou obligation de jouir, cage ou ceinture de chasteté, etc...) ou en lui laissant libre expression. Et pluralisme et le libertinage, dans tout ça ? Pareil, il en va du goût et des limites de chacun (je reviendrai un autre jour sur ma vision de la différence entre le libertinage et le bdsm dans un article à venir) Il faut simplement que cela s'ancre dans l'histoire et le cheminement du couple bdsm. Et que, bien évidemment, ce soit librement consenti par les deux protagonistes, quelle-qu’en soit la raison. C'est juste que, pour moi, le libertinage n'est pas l'essentiel de la relation bdsm, et ne doit s'envisager que lorsque le lien à eu le temps de se construire entre les deux personnes de façon exclusive, et que celui-ci est fort. Comme pour toute pratique, elle n'a rien d'obligatoire. Elle a fait partie de mon éducation lors de mon noviciat, pour me faire comprendre la force du lien bdsm, même quand il s'exprime dans le transfert de pouvoir à une autre personne. Mais en aucun cas imposée. J'avais possibilité de la refuser à tout moment. Mais ce n'est qu'une des multiples raisons pour intégrer les relations à plusieurs. Raison que je ne pourrais lister ici, car je pense qu'il y a autant de raison que de couple bdsm... Donc, en conclusion, pénétration ou non, libertinage ou non, à chacun de voir. La seul certitude : fuyez celui ou celle qui vous dira « Ah mais c'est comme ça, dans le bdsm ! », ou dont les raisons pour vous « convaincre » d'avoir des relations sexuelles avec pénétration, seul ou à plusieurs, vous semblent fallacieuses. Sorti de ça, comme je le dis souvent : Enjoy !
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Août 2022
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