Ma vie a donc repris son cour... Le boulot à mi-temps, les amis, les amants... Mais avec le fantôme de cette nuit qui flotte tjs qq part, et qui donne aux autres nuits un goût un peu plus fade... "Tu n'as aucune technique, mais on te sens motivée"... Ou un truc comme ça... Jusqu'ici, on m'avait tjs dit que je suçais bien... Tout ça parce qu'il n'arrivait pas à bander ? Son orgueil de mâle devait rejeter la faute sur moi. Ben oui... Quoi d'autre ? Hein ? Environ une semaine après, à peu près, en rentrant du travail, coup de fil... - Oui ?
- Mademoiselle D ? J'ai une soirée samedi. Ça vous dirait de m'accompagner ?" Cette voix... Jusque là, j'avais pensée qu'il avait demandé mon numéro de téléphone par politesse... Je lui répond que j'ai pas les moyens pour le train, que ça va être compliqué... "Je vous demande de venir. Pas de payer". Je sens de l'agacement dans sa voix... Oui, ben je suis pas de celle qu'on somme de la sorte... Et puis je n'aime pas être redevable... Le ton de sa voix m'empêche de refuser, mais ma fierté m'oblige à ne pas accepter... Ce qui a pour effet de donner un gros blanc dans la conversation. "Je vous envoie les billets par coursier." (Non mais ça va pas ! Et puis il faut s'habiller comment !) "Très bien, merci." (Ah... J'ai vraiment dit ça ?) Les billets sont arrivés moins d'une heure après... Bon... Ben il va falloir y aller, donc... Les tremblements reviennent... Je panique un peu... Je vais aller à une soirée avec Lui... Je ne me pose même pas la question de quelle genre de soirée, je ne sais rien de ce qui peut se faire... Enfin, j'ai une vague idée, je ne suis pas non plus cruche à ce point... Mais je n'arrive pas à me projeter, ni à trouver ça fun... C'est juste flippant... Arrive samedi... TGV jusque Paris. Mais après ? L'idée m'éffleure enfin une fois le train en route : je fais quoi, une fois que j'arrive à la gare ? Je vais où ? Il va venir m'attendre ? Je le contact comment ? (les portables n'existent pas... Enfin, pas encore vraiment... en tout cas, très peu en ont... et certainement pas moi...) Descente du train. Le quai. Je le cherche des yeux. Pas là. Mais un mec avec un panneau "Mademoiselle D"... Je dois avoir l'air très très cruche, car il souri en coin en me demandant "Mademoiselle D ?" (C'est ça, fout toi de moi, en plus...) - Oui, oui. C'est bien moi... - La voiture est par là. Vous avez fait bon voyage ?" Conversation polie. La vache ! Limousine allemande avec chauffeur... Je dois vraiment avoir l'air très très très cruche... Parce que là, il se marre franchement... "Ne vous inquiétez pas, on s'habitue", me dit il avec un clin d’œil. Comment ça, on s'habitue ? Il se passe quoi, là ? Je fais mine de monter devant. "Non, Monsieur X ne voudrait pas". Ah bon ? Parce que c'est lui qui dit où je dois m'assoir ? "Très bien... Je monte derrière, donc ?" "C'est ça, mademoiselle. Il y a du champagne, si vous voulez. Et si vous me permettez, je vous le conseil... Ça détend". Nouveau clin d’œil... Il a l'habitude de récupérer ce genre de "colis"... On roule. Oui, tiens... Je vais prendre du champagne... Ou pas... S'il y avait un truc dedans... "Vous pouvez avoir confiance. Il n'y a rien dans le champagne... Monsieur X ne voudrait pas gâcher un grand cru" Ahah... Un grand cru... (pensé avec un accent très "Marie-Chantal"...)... Bon, ben on va boire... La bouteille est ouverte... Le chauffeur arrête la voiture devant un très bel hôtel. On m'ouvre la portière. Le chauffeur descend tout de même et entre avec moi. La voiture reste là, au milieu de la rue, et ça ne choque personne... Bon... Le desk "Bonjour, Mademoiselle D, annonce le chauffeur - Ah oui. Nous vous attendions... Votre chambre est prête". Ah ben oui... Logique... Le chauffeur m'accompagne dans les étages. J'apprends que c'était un traitement de faveur, car c'est le rôle des garçons d'étages "trop impersonnels", me donne-t-on comme explication... Ah bon... La chambre. très classe. Mais vu l'hôtel, je m'attendais à une suite. Re-air cruche, car le chauffeur souri "C'est déjà une très belle chambre, vous savez"... Ben non... Je sais pas... A part qq hôtels classiques en vacances, et encore, je ne suis jamais venue dans un truc pareil... Je pensais que toutes les chambres étaient immenses... Mais c'est sur que ce n'est pas un formule1... "Je vous laisse. Je repasse vous chercher à 18h30. Ça vous laisse du temps pour vous préparer" Ah ben oui, tiens... Puisqu'on en parle... Je mets quoi ? La petite robe noire que j'ai prise ? J'amuse décidément beaucoup ce garçon avec mon air con : "Il y a ce qu'il faut dans la salle de bain... A tout à l'heure, Mademoiselle" Salle de bain. Ah oui... C'est en effet une très belle chambre... Bain+douche... Double vasque... La pièce est presque aussi grande que la chambre ! Il y a une housse qui pend à la patère. Ah oui. Il y a ce qu'il faut... Sur les vasques, sels de bains, savon, crème. Le tout assorti à la bouteille de parfum qui se trouve juste à côté (Trésor... Celui que j'ai porté longtemps après)... Bain. Longtemps. Je ne sors que lorsque l'eau est presque froide. La housse. Ah la vache ! C'est quoi ce truc ! Il manque un bout ! En tout cas, c'est... Rouge ! Très rouge ! Je peux pas mettre ça ! On dirait une catin ! Et puis, c'est ma taille, au moins ? Oui, on dirait... Allez, on va rigoler 5 minutes... J'essaie... Première constation, il semblerait que garder ses sous-vêtements ne soient pas une bonne idée... Mais j'ai les seins lourds... Je ne les aime pas sans soutient-gorge... Bon, au moins, le string, ça va... Je peux le garder... Il ne se voit pas... Je m'amuse, en fait... Je porte une idée de robe, plus qu'une robe, très échancrée dans le dos, avec un drapé très décolleté devant. Le bas se resserrant sur mes hanche, et ne descendant pas beaucoup plus bas que le haut des mes cuisses... "Va pas falloir que je me baisse..." Et ce rouge ! Il pique presque le yeux ! Tiens, il y a les chaussures, aussi... Merde... Des talons... Je n'en met jamais, je ne sais pas marcher avec ça... Et ben ce sera les ballerines noires qui vont avec la robe noire... Sauf que ça va pas du tout... Vu que la pochette (oui, y a une pochette aussi) est rouge... j'entends ma mère "Il faut tjs assortir la maroquinerie !" "Et ben je prends pas la pochette, maman !" Bon... Prête... Ah ! Téléphone ! Ah ben oui... 18h30... "Vous êtes prête ? Je vous attends en bas." Ca aurait pu n'importa qui d'autre qui lui réponde, puisque je n'ai aps dit un mot... Ascenseur. Hall. "Au revoir, mademoiselle" (le portier). La mercedes est là. Le liftier (oui, cruche, mais bon...) ouvre la porte. Il est là. Il penche un peu la tête et me détaille. "J'aurais du prévoir un manteau. Excusez moi" Ben oui, j'ai mis le mien qui ne va pas du tout. Mais on est en février. Il fait un froid de canard. Et puis, l’idée de traverser le hall à moitié à poil... Lui, manteau noir, tjs. Plus de casquette. Je fais quoi ? Je me penche pour l'embrasser ? On est quoi, en fait ? Je monte, et on verra. Pas un mouvement vers moi. Il ne me regarde pas pour me dire "Vous êtes très jolie. J'avais peur que vous ne vous maquillez trop. Mais c'est parfait." Ah ben c'est déjà ça... "Où sont les chaussures et la pochette ? - Euh... Dans la chambre. Je ne sais pas marcher avec des talons... - Il serait bienvenu d'apprendre... Jérôme, allez les chercher, s'il vous plait" Bon... Tant pis pour lui. J'aurais l'air d'une grenouille sur échasse. Le temps du trajet, Il m'explique que c'est un dîner avec des amis "un peu spéciaux", que je ne suis pas obligée de participer si je n'en avais pas envie, qu'ils sont au courant que c'était ma "première fois", mais que dans ce cas, il me demande de rester discrète. "La première règle : il est gênant d'être gênée. Si ça ne vous plaît pas, soit vous attendez en profitant du vin, soit vous me faites un signe discret, et je vous fais raccompagner. Il n'y a pas de soucis" Bon... Et ben j'en sais déjà un peu plus sur le genre de soirée où l'on va... Il faut juste que j'entre en mode "Quoi qu'il se passe, ne rien laisser paraitre..."... On arrive. "Donnez votre manteau à Jérôme. C'est juste impossible de monter avec ça. Prenez le mien." Bel hôtel particulier. Code. Porte cochère, hall, ascenseur. Je me tords les pieds, je marche comme un canard.Tjs pas un regard. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec un tel contrôle... C'est flippant et impressionnant en même temps. "Il faudra vraiment apprendre..." Mon Dieu ! Un sourire ! Ce petit sourire en coin qui fait pétiller ses yeux et les fait paraitre un peu verts. Et la seconde d'après, de nouveau ces yeux gris dur... Donc dîner tout ce qu'il y a de normal, même si les femmes présentes ont des tenues aussi provocantes que la mienne. 5/6 couples. Excellente nourriture, excellent vin, excellente compagnie. On parle de tout. J'écoute beaucoup, car ils ont vraiment l'air de bien se connaitre... Mais on me fait participer tout de même, ce qui fait que je passe un très bon moment. Puis arrive le moment du dessert, la maîtresse de maison nous invite à passer au "salon". Chacun se lève avec son verre, et passe dans la pièce d'à côté. En fait, les meubles ont été poussé, et il y a des matelas collés entre eux au sol. Chandelles partout... Me suis dit "Bon... Gênant d'être gênée"... Nous nous installons sur un des fauteuils autour. Chaque couple choisi son fauteuil. On nous sert le gâteau, et du café. Les portes se referment. Des mains commencent à se promener. On continue pourtant des conversations "normale" quand un des hommes à dit à sa "compagne" "Tu me sucerais pas pendant que je mange mon gâteau ?". Ce qu'elle a fait, bien sûr... C'était comme si chacun attendait ce signal... Les couples se sucent, se lèchent, se prennent... Un homme entraine deux femmes pas la main, et vient s’allonger sur les matelas. Le mari resté dans un fauteuil club à proximité les regarde en se masturbant doucement... D'autres le rejoignent sur les matelas... Je suis surprise de ne pas être si surprise... Je regarde la scène comme un film. La curiosité l'emporte sur tout autre sentiment. . Lui, il a sa main sur ma cuisse et remonte doucement en regardant le spectacle. A un moment, je sens sa main plus pressente sur ma cuisse. Je me suis imperceptiblement rapprochée de lui. Je suis maintenant collée à lui. Je tourne la tête vers lui pour m’apercevoir qu'il me regarde encore avec ce petit sourire en coin. Je sens la question qu'il ne formule pas. Je l'embrasse. C'est tout ce que je trouve de mieux pour lui dire que ça me plait et m'excite. Il me rend mon baiser. Fort. Presque violent de sensation... Il me prend dans son bras. Son autre main rejoint ma cuisse. Comme c'est ma première fois, il ne laisse personne m'approcher, ni hommes ni femmes. Je les regarde approcher avec un air surpris de les intéresser. Il les renvoie avec un gentil sourire, et un "non" très doux. Il ne me fait rien d'autre que de caresser l'intérieur de ma cuisse, si haut qu'il frôle de l'index la dentelle de mon string... Les corps s'épuisent. Il est temps de partir. Il me ramène à mon hôtel. Arrivé devant celui ci : "Je monte avec toi. Il faut qu'on parle. De ce que tu as vu ce soir, mais aussi de ce que nous avons fait la dernière fois. J'aurais du le faire tout de suite, mais j'étais très fatigué, et ma femme m'attendait. (Ah, il y a une femme... Oui, logique...). J'ai prévu de passer la nuit avec toi, mais ça n'a rien d'obligatoire. D'ailleurs, jamais, rien ne sera obligatoire. Tu auras tjs loisir de refuser. Il faut juste qu'on se mette d'accord, dès le départ." J’acquiesce. Je ne comprends rien, mais comme il le dit avec douceur et fermeté en même temps, je suis en confiance. Hall. Ascenseur. Je ne marche pas encore, pendue à son bras, avec cette fierté que je vais acquérir par la suite. Je suis juste dans la 4ème dimension... Tout va bien... Nous avons beaucoup parlé. De ce qu'il attendait de moi, de ce que moi je voulais et pouvais accepter, car il voulait dans un premier temps m'initier au libertinage, sa femme lui refusant ce plaisir qui faisait pourtant partie de lui. Il n'a rien mentionné d'autre à ce moment là. Il a répondu à toutes mes questions. Tard (ou tôt, suivant comment on voit les choses) Il m'a demandé très doucement s'il pouvait me faire l'amour. J'ai bien sur accepté, sachant que ce serait le début d'une aventure hors normes, même si je ne visualisais pas encore le chemin. Nous sommes resté au lit très très tard. Il a fait monter le déjeuner. Nous avons encore beaucoup parlé. De tout, de rien. L'heure est venu, où il fallait que je reprenne mon train. La limousine m'a déposée à la gare. J'ai repris mon train avec l'impression d'avoir vécu un truc irréel. Genre quand Alice tombe dans le terrier du lapin blanc... Je n'avais pas fini d'en suivre, des lapins blancs... A suivre...
2 Commentaires
Lilyan
2/4/2017 17:40:07
Très belle soirée, un jour on en fera peut-être une avec ma Lily mais déjà pour voir et peut-être participé.
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marc
29/6/2017 13:16:07
nuit magique.... j'adore !
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