Il y a quelques temps, je commençais une trilogie d'articles sur 3 axes fondamentaux du BDSM, le SSC (Sûr, Sain et Consensuel. Voir les précédents articles ici et ici) Aujourd'hui, je reviens sur le côté « sain » de nos pratiques. Bien sûr, pour le commun des mortels, frapper ou asservir une personne avec son consentement relève plus du syndrome de Stockholm, que d'une pratique saine... Pourtant, elles le sont, mais à certaines conditions. D'où l’intérêt de faire le point sur le volet « sain » du fameux SSC... Reprenons la base. Une personne soumise s'offre corps et âme (et parfois cœur également) à une personne Dominante. En retour, cette personne Dominante va être garante du bien-être moral et physique de cette personne soumise. Elle doit donc être particulièrement vigilante à ne rien faire qui ne la mette en danger. Même parfois en protégeant la personne soumise d'elle même. En effet, certaines personnes masochistes ont cette quête sans fin de toujours plus de plaisir dans la douleur. Ou, dans le cas d'un lien purement D/s, toujours plus d'abnégation pour la personne Dominante, d'asservissement et d'humiliation. Il est ainsi très facile pour une personne malveillante d'abuser d'une personne à ce point en demande. C'est pour cela que je suis très attachée à la check-list et au contrat qui vont poser les bases de la relation et donner un cadre. Même si la relation évolue, et donc nécessité de faire évoluer ces deux documents également en parallèle, il est fondamental de partir de cette base pour éviter les débordements nocifs. Le dialogue et les débriefing réguliers, surtout après l'aftercare d'une séance intense, sont aussi primordiaux pour que la relation soit claire et saine. Il ne faut pas oublié que le BDSM a pour objectif l’épanouissent mutuel des parties en présences. Donc, les manipulations ou le harcèlement ayant pour but d'obtenir des faveurs uniquement pour l'une des deux personnes (en général la personne Dominante, de part la nature du lien. Mais ne sous-estimons pas la nocivité de certaines souminatrices), en dépit de réticences et de limites posées, sont évidemment totalement proscrites dans une pratique saine. Je sais que cela fait un peu idiot de le dire, mais trop de personnes novices se font avoir par les beaux discours de certaines personnes se disant Dominantes. Il n'y a pas de place pour le chantage affectif. ou pour ce que j'entends encore trop souvent : "C'est comme ça en BDSM. C'est une pratique normale". Non, aucune pratique n'est "normale". Il n'y a aucune pratique obligatoire en BDSM. Tout est affaire de dialogue et de respect. Chacun a ses limites. De même, une personne Dominante qui va s'appliquer à isoler sa personne soumise n'a pas une vision saine du BDSM. Pourquoi l'isoler ? Si le joug de la personne Dominante est bénéfique, il n'y a aucune crainte à avoir que la personne soumise côtoie d'autres personnes. Que ce soit dans le monde BDSM ou dans le monde de son quotidien vanille. Même si d'autres personnes Dominante tente de se l'approprier, la personne soumise n'aura aucune envie de quitter son Maître ou sa Maîtresse. De même le discours d'autres n'auront aucun effet sur l'éducation reçue. Au contraire. Elle pourra voir encore plus la qualité de son Maître ou sa Maîtresse, à l'aune des autres. D'autre part, il ne doit pas y avoir de relation d'argent irrationnelles. Je ne parle pas des personnes Dominantes professionnelles qui offrent une vraie prestation de qualité, mais des personnes vénales, souvent des femmes, appelées également "MoneyMiss". Ces personnes sont avant tout des escrocs qui ne voient que les rentrées d'argent, et n'ont aucune considération pour la personne soumise. Elles n'ont aucune limite et dépouillent littéralement certains, ne donnant parfois qu'insulte et "domination" virtuelle en échange, profitant ainsi du besoin irrépressibles de domination de certains. Même si la domination par l'argent peut être une demande et un fantasme de certains, les sommes demandées ne devraient pas mettre en péril les finances personnelles de ces personnes soumises. Vous l'aurez compris, une pratique saine est une pratique qui implique un dialogue permanent, une réelle maîtrise de soit pour la personne Dominante, afin de savoir « jusqu'où aller trop loin ». Car une pratique saine saura dépasser les limites de la personne soumise, sans pour autant la mettre en danger, la préservant ainsi de séquelles graves, autant physiques que morales. Documents type (à adapter à votre pratique et votre façon de vivre le BDSM)
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Août 2022
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