Inclusif… mais pas trop…!

Les munchs reprennent, et c'est une très bonne nouvelle !

Mais force est de constater que dans certaines régions, il n'y en a quasiment pas. Donc, certains se disent "pourquoi ne pas organiser 'le mien' ?"

On voit donc fleurir de nouveau munchs. Et là aussi, c'est une très bonne chose. Le partage, l'échange, étant toujours bénéfique.

Mais parfois, je vois naître une initiative qui me laisse perplexe : tel ce munch "next-gen"... C'est à dire interdit aux plus de 35 ans, en l'occurrence.

​Pourtant, dans la description, on peut lire "Inclusif lgbtq+, trans, etc…"

Donc, Inclusif, mais pas trop quand même… il faut oser écrire dans la même description "Inclusif" et "interdit aux moins de 35 ans" sans "trembler des genoux" (pour reprendre une expression de l'organisateur à mon encontre).

Parce que si l'argument "je n'ai pas envie de 'relationner' avec des gens qui ne sont pas de ma tranche d'âge" peut éventuellement être entendable de façon générale, en faire une condition d'accès à un munch est discriminatoire de fait.

Parce que si je rappelle la philosophie d'un munch, c'est une rencontre conviviale et informelle pour toutes personnes pratiquant le BDSM, novices ou encore pour les simple curieux.

Le but étant l'échange, le partage, le débat, dans l'ouverture d'esprit et le respect.

Comment rendre cela compatible avec "mais pas pour les +de 35 ans"?

Comment faire avancer les mentalités à propos du BDSM, si au sein de la communauté on clive ainsi les tranches d'âges ?

De plus, accessoirement, c'est n'avoir aucune connaissance de comment se déroule un munch. Parce que, franchement, si vous n'avez pas envie, de façon personnelle, de parler avec des "vieux", et bien rien ne vous y oblige, de toute façon !

Mais c'est tellement dommage ! Parce que tout le monde a à apprendre de tout le monde. Quel que soit son âge, son orientation sexuelle, son genre, son expérience, etc…

L'intérêt du Munch vient justement de ce brassage de personnes. Y intégrer une notion "d'entre-soi" le vide de sa signification.

Quel dommage…

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