La soumise est une feministe comme les autres...

Que cela vous agace ou non, il est un fait indéniable, aujourd’hui, c’est la “Journée internationale des droit des femmes” (et surtout pas “La journée de la femme. Si vous voulez en savoir plus, et pourquoi ça m'horripile autant de lire ça, je vous invite à suivre ce lien “8mars.info”).

Et donc, c’est mon marronnier à moi.

Parce que même si je suis une soumise, je suis avant tout une femme. Et chaque année, je vous livre un article pour l’occasion. Pas parce que c’est dans l’air du temps. Ou que j’aime les commémorations...

Parce que, déjà, ce n’est pas une commémoration. Ni une fête. On fera une fête quand on n’aura plus besoin de cette journée, ce qui voudra dire que les femmes ont les même droit que les hommes.

L’année dernière déjà je voulais parler de la compatibilité entre féminisme et BDSM. Mais l’actualité parallèle d’une amie en avait décidé autrement (voir l’article du 8 mars 2018)

Parce que, oui, moi, La Fille de Mars, soumise à celui qui saura me donner envie de me soumettre corps, cœur et âme à lui, je suis profondément féministe ! De la même manière que la plupart des soumises que je connaisse.

Régulièrement, je reçois des messages haineux de féministes qui m'accusent d’être une « traîtresse à la cause » (si si... Je vous jure... Et je sais que je ne suis pas la seule...) Comment puis-je accepter sans honte que la domination patriarcale perdure ainsi dans notre monde moderne ?

Pour des vanilles qui ne font que pimenter leur vie sexuelle avec des jeux à tendance BDSM, on comprend facilement. Mais quid de ces femmes soumises qui le sont en 24/7 ?

Parce que, justement, ça n'a rien à voir. Et que le le féminisme non seulement n'est pas incompatible, mais justement, le BDSM est pour moi totalement humaniste et féministe. Et qu’une soumission féminine en BDSM peut totalement s’inscrire dans une démarche féministe.


Pourquoi ? 

Pour quelques raisons très simples...

• Le BDSM n'est pas genré : la condition de personne Dominante, comme celle de personne soumise, n'est pas dévolue à un sexe, mais répond à la nature profonde de l'individu. Donc tous les genres sont représentées dans les deux conditions (sans parler des des switchs, qui sont donc de ces deux conditions à la fois). Homme, femmes, trans, etc…

 

• Etre soumise, ce n'est pas forcément l'être à un homme. La critique est que la soumise donne crédit au patriarcat. Sauf qu’une femme peut dans le BDSM se soumettre indépendamment du sexe de la personne Dominante qu’elle choisi.

 

• Être soumise est un vrai choix personnel. Il n'est dicté par personne. On se découvre soumise. Et on explore cette nature. Le sacro-saint SSC veut que toute personne qui se soumet le fasse en conscience, sans aucune pression sociétale.  

 

• La soumise choisi son Maître, quand sa vision du BDSM correspond à cette configuration. En aucun cas, un Maître ne s'impose à la soumise. On ne peut donc pas confondre avec ce que vivent certaines femmes sous la coupe d’un mari ou d’un régime politique ou religieux qu’elles subissent par la force des chose.

 

• La soumise définie au départ ses limites et ses interdits. Rien ne sera dépassé sans son accord. C’est elle qui détient les clefs du jeux. La personne Dominante va accepter ou non cette vision, ces limites. Mais en aucun cas la femme se soumet à la volonté de son Maître par défaut.

 

• Dans le cas de figure où une soumise s'offre à un Dominant, elle n’a qu’un seul Maître et n'est soumise qu'à lui seul. Elle ne sera pas dominée par qui que ce soit d'autre, sauf si elle y a consenti à l’avance. Donc, cela veut dire qu’elle ne sera pas soumise à Tous, tout le temps dans le milieu BDSM. Mais cela veut dire qu'elle ne sera pas soumise non plus à tous dans sa vie de tous les jours. Certaines soumises ont même, dans la vie vanille, des postes à responsabilités, gèrent des entreprises, etc...

Ces féministes qui sont si véhémentes envers nous, qui avons une vision de notre vie et de notre sexualité différente de la leur, se battent pour LEUR vision de la liberté de femme.

Et non pas LA liberté DES femmes : La liberté de toute femme à disposer de son corps et de sa vie, et d’en faire ce que bon lui semble !

De faire du porno si elle le souhaite. De porter le voile si elle le souhaite. D'être soumise comme je le suis à mon Maître, qui me flagellera, me baisera, me brûlera, etc... Parce que c'est MON choix et que MON plaisir réside dans le SIEN. 

Le féminisme n'est pas imposer un modèle de femme préfabriquée en réponse au "patriarcat".

C'est de revendiquer LA LIBERTÉ DE CHOISIR POUR NOUS MÊME ! 

Et vouloir que toutes les femmes entrent dans votre carcan formaté, c'est exactement la même mécanique que pour les exactions qu’elle dénoncent !

C'est penser à la place des femmes, les infantiliser encore en leur imposant un schéma de fonctionnement !

Pour ma part, être féministe, c'est avoir les même droits que les hommes. Et donc par extension, à l'instar des hommes, la capacité de choisir pour soi même, dans tous les aspects de sa vie.

Donc, oui, une soumise peut, voir doit, être féministe, puisque que même dans sa soumission, elle CHOISI de se donner entièrement à celui qu'elle reconnaît comme son Maître.

S'offrir est donc un acte profondément ancré dans le féminisme s'il est fait de pleine conscience.

Même totalement asservie aux pieds de son Maître, elle est pleinement féministe, car elle choisit à chaque instant de se soumettre et de lui obéir !

Enjoy !

Article suivant

Sommaire

Article suivant